avec Rose-Marie Ayoko Folly, Matthieu Bareyre
avec Rose-Marie Ayoko Folly, Matthieu Bareyre
du 8 au 20 novembre 2022
MAR 8 & 15, MER 9 & 16, JEU 10 & 17 À 19H30
VEN 11, SAM 12 & 19 À 18H
DIM 13 & 20 À 16H
VEN 18 À 20H30
DURÉE ESTIMÉE 1H50
GRANDE SALLE
et aussi…
Un programme de lectures, de rencontres, d’échanges accompagne les projections de la Pièce d’actualité n°18 : Le Journal d’une femme nwar. Retrouvez le programme détaillé dans la rubrique Autour des projections.
+ lundi 14 novembre, le cinéma Le Studio projettera le film Je ne me souviens de rien de Diane Sara Bouzgarrou à 18h puis le film L’Époque de Matthieu Bareyre à 20h. Tarif 4€ par film.
+ samedis 12 et 19 novembre, menu yassa au restaurant de La Commune : profitez de l’offre soirée avec la formule à 20€ (1 billet pour Le Journal d’une femme nwar à 7€ et 1 dîner au restaurant pour 13€ > réserver)
+ dimanche 20 novembre, un atelier-garderie pour les enfants sera proposé pendant la projection. Tarif 5€/enfant pour les parents-spectateurs > + d’infos
avec le Festival d’Automne à Paris
En avril 2016, Matthieu Bareyre rencontre Rose-Marie Ayoko Folly sur la Place de la République. Il y tourne son premier long métrage documentaire L’Époque dont elle deviendra la figure centrale. Quelques années plus tard, lorsque le Théâtre de La Commune d’Aubervilliers l’invite à créer une Pièce d’actualité, le réalisateur choisit de faire le portrait filmique de cette jeune femme, entretemps devenue l’une de ses plus proches amies.
Avec pour point de départ les carnets intimes de Rose, le film suit au jour le jour une amitié qui se construit autant dans l’échange que dans le clash, et qui est hantée par les démons que les deux amis cherchent à exorciser, l’héritage raciste et colonial de la France, la bipolarité de Rose son « pet-au-casque », les blessures de l’enfance. Le « nwar » du titre, emprunté au rappeur Damso, renvoie ici autant aux stigmates de la race et de la folie qu’à la face sombre, inavouable et honteuse d’une histoire douloureuse marquée par la violence et que le film va s’attacher à faire lentement remonter à la surface. Suivant au jour le jour les humeurs de Rose, le montage croise les formes du journal et de la conversation, de la voix off et du cinéma direct, du poème musical et de l’archive familiale, du Scope et de l’iPhone, pour s’approcher le plus près possible de ce qu’une amitié entre une femme noire et un homme blanc peut révéler de la France d’aujourd’hui.
Par l’écriture comme par le montage, le regard de Matthieu Bareyre s’attache depuis ses débuts à sonder l’inconscient, les rêves et les cauchemars de notre temps. Cette démarche devient ici percée intime, miroir sans complaisance de deux amis qui, l’un à travers l’autre, se saisissent ensemble d’un film pour clarifier leur rapport respectif à leur pays, leur filiation et leur héritage.
Un programme de lectures, de rencontres, d’échanges accompagne les projections de la Pièce d’actualité n°18 : Le Journal d’une femme nwar. Retrouvez le programme détaillé ci-dessous :
→ Mardi 8 novembre : projection en présence de l’équipe artistique
→ Mercredi 9 novembre : projection en présence de l’équipe artistique
→ Jeudi 10 novembre : la projection sera précédée d’une lecture de Nedjelka Cosich, dans le cadre de la carte blanche proposée par Matthieu Bareyre et de Rose-Marie Ayoko Folly aux étudiants du master de création littéraire de l’université Paris 8 Vincennes-Saint Denis*
→ Vendredi 11 novembre : la projection sera précédée d’une lecture de Sarah Clément, dans le cadre de la carte blanche proposée par Matthieu Bareyre et de Rose-Marie Ayoko Folly aux étudiants du master de création littéraire de l’université Paris 8 Vincennes-Saint Denis*
→ Samedi 12 novembre : la projection sera précédée d’une lecture de Lison Vabre, dans le cadre de la carte blanche proposée par Matthieu Bareyre et de Rose-Marie Ayoko Folly aux étudiants du master de création littéraire de l’université Paris 8 Vincennes-Saint Denis*
→ Dimanche 13 novembre : la projection sera précédée d’une lecture de Siloë Saint-Pierre, dans le cadre de la carte blanche proposée par Matthieu Bareyre et de Rose-Marie Ayoko Folly aux étudiants du master de création littéraire de l’université Paris 8 Vincennes-Saint Denis*
→ Mardi 15 novembre, à l’issue de la projection, le réalisateur Matthieu Bareyre échangera avec Anne Lafont. Historienne de l’art et directrice d’études à l’EHESS, Anne Lafont mène des travaux collectifs sur les questions d’historiographie artistique, y compris du point de vue du genre. Elle a rejoint l’EHESS en 2017 sur un projet au croisement de l’histoire de l’art et de l’Atlantique noir. Parmi ses publications récentes, on peut citer : L’art et la race. L’Africain (tout) contre l’œil des Lumières (2019, Les presses du réel) et L’Afrique et le monde : histoires renouées (coordonné avec François-Xavier Fauvelle, 2022, La Découverte).
→ Mercredi 16 novembre, à l’issue de la projection, des critiques de cinéma partageront leur analyse du film et échangeront avec les spectateurs. Avec :
Lucie Garçon : rédactrice, conférencière, intervenante en cinéma et membre du comité de rédaction de la revue de cinéma Débordements.
Josué Morel : rédacteur en chef de Critikat, il a par ailleurs fondé le podcast « Outsiders » et collabore à d’autres publications (La Nouvelle Revue Pédagogique, Trafic, Les Cahiers du Cinéma).→ Jeudi 17 novembre, à l’issue de la projection, Matthieu Bareyre échangera avec des étudiants de l’association Fenêtre Sur Court
→ Vendredi 18 novembre : la projection sera précédée d’une lecture de Lina Benayada, dans le cadre de la carte blanche proposée par Matthieu Bareyre et de Rose-Marie Ayoko Folly aux étudiants du master de création littéraire de l’université Paris 8 Vincennes-Saint Denis*.
→ Samedi 19 novembre : la projection sera précédée d’une lecture de Léo Le Diouron, dans le cadre de la carte blanche proposée par Matthieu Bareyre et de Rose-Marie Ayoko Folly aux étudiants du master de création littéraire de l’université Paris 8 Vincennes-Saint Denis*
→ Dimanche 20 novembre : la projection sera précédée d’une lecture d’Emmanuelle Roberties, dans le cadre de la carte blanche proposée par Matthieu Bareyre et de Rose-Marie Ayoko Folly aux étudiants du master de création littéraire de l’université Paris 8 Vincennes-Saint Denis*
ET AUSSI !
→ Lundi 14 novembre, deux projections au Cinéma Le Studio (tarif unique : 4€ par film)
18h : Je ne me souviens de rien de Diane Sara Bouzgarrou (2017, 1h)
Décembre 2010 : la révolution éclate en Tunisie, le pays de mon père. Les cris de fureur du peuple tunisien rejoignent d’une étrange manière l’agitation intérieure qui grandit en moi depuis quelques semaines. Traversant au même moment un épisode maniaco-dépressif d’une grande intensité, je suis diagnostiquée bipolaire et entre en clinique psychiatrique. Au sortir de cette longue dépression, je n’ai presque aucun souvenir de ce moment de vie. Me restent des dizaines d’heures de rushes, des centaines de photos, deux carnets remplis d’écrits, de collages, de dessins, précieuses traces palliant à mon amnésie. Plus de quatre ans après, ces quelques mois de ma vie restent encore inaccessibles à ma mémoire. Le projet de ce film : la reconstituer et tenter de montrer la réalité de cette maladie.20h : L’Époque de Matthieu Bareyre (2018, 1h30)
Du Paris de l’après-Charlie aux élections présidentielles, L’Époque est une traversée nocturne aux côtés de jeunes qui ne dorment pas : leurs rêves, leurs cauchemars, l’ivresse, la douceur, l’ennui, les larmes, la teuf, le taf, les terrasses, les vitrines, les pavés, les parents, le désir, l’avenir, l’amnésie, 2015, 2016, 2017 : l’époque. Parmi ces jeunes, on découvre Rose-Marie Ayoko Folly, que Matthieu Bareyre rencontre en avril 2016 sur la Place de la République, qui deviendra la figure centrale du film.
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* Carte blanche aux étudiants du master de création littéraire de l’université Paris 8 Vincennes-Saint Denis. Sur proposition de Matthieu Bareyre et de Rose-Marie Ayoko Folly, des étudiants du master liront un de leurs textes avant la projection du film. La Commune remercie Lionel Ruffel, co-responsable du master ainsi que tous les étudiants qui ont participé à la rencontre avec le réalisateur.
texte Matthieu Bareyre, Rose-Marie Ayoko Folly, Marion Siéfert
réalisation Matthieu Bareyre
prise de vue et prise de son Matthieu Bareyre
montage Matthieu Bareyre, Isabelle Proust, Rodolphe Molla
assistant réalisateur et assistant montage Houssem Bokhari
montage son Stéphane Rives
mixage Jules Wysocki
étalonnage Amine Berrada
production La Commune CDN d’Aubervilliers, Alter Ego Production (Cécile Lestrade & Élise Hug), avec la participation d’Arte France (Karen Michael & Fabrice Puchault)
coproduction Festival d’Automne à Paris
Entrée libre sur réservation
