31.03 – 03.04.2026
Mardi 31 mars à 20h
Mercredi 1er, jeudi 2, vendredi 3 avril à 20h
Durée : 1h
Tout public à partir de 14 ans
31.03 – 03.04.2026
Mardi 31 mars à 20h
Mercredi 1er, jeudi 2, vendredi 3 avril à 20h
Durée : 1h
Tout public à partir de 14 ans
PLATEAU 2
Une violence qui se retourne contre elle-même. La poésie noire et brute de L’Arbre à sang de Angus Cerini devient musicale et corporelle dans la mise en scène de Tommy Milliot, défendue par trois femmes au plateau.
Les mots sonnent dans L’Arbre à sang, comme souvent chez Tommy Milliot, laissant entendre la musicalité de la langue. Cette caractéristique habituelle de ses mises en scène est accentuée pour cette pièce par son choix d’adapter le texte de l’Australien Angus Cerini qui écrit souvent lui-même à l’oreille, laissant au son le soin de créer du sens. Dans un dépouillement scénique, les répliques des trois actrices claquent, donnent un rythme et s’accordent avec les bruits des pas résonnant sur le sol et les déplacements des seules trois chaises pour décor. La distribution est de haute volée. C’est l’histoire d’une mère (Dominique Hollier, également la traductrice de la pièce) et de ses deux filles (jouées par Lena Garrel et Aude Rouanet) qui viennent de tuer leur mari et père, violent et incestueux. Isolées dans une ferme, elles cherchent à faire disparaître le corps. Dans cet univers appartenant au grotesque noir, la brutalité des faits rejoint la langue hachée et la précision sèche des mouvements, tandis que le jeu des trois comédiennes abolit la frontière avec le public.
Texte Angus Cerini
Traduit de l’anglais par Dominique Hollier
Mise en scène, scénographie et costumes Tommy Milliot
Assistant mise en scène Matthieu Heydon
Création lumière Nicolas Marie
Création son Vanessa Court
Régie générale Romuald Boissenin
Avec Dominique Hollier, Lena Garrel et Aude Rouanet
Production Nouveau Théâtre Besançon Centre dramatique national
Tommy Milliot est artiste associé du CENTQUATRE-PARIS. L’Arbre à sang a reçu le soutien à la traduction de la Maison Antoine Vitez.
Directeur du Nouveau Théâtre Besançon, Centre dramatique national, Tommy Milliot a récemment mis en scène L’Intruse et Les Aveugles de Maeterlinck à la Comédie-Française, où il avait déjà collaboré avec la troupe en 2020 pour la création de Massacre de l’autrice catalane Lluïsa Cunillé, encore jamais jouée en France.
Reconnu pour sa mise à l’honneur des écritures d’aujourd’hui, qu’il souhaite rendre accessibles à toutes et tous, il met en scène en 2023 L’Arbre à sang d’Angus Cerini, auteur australien majeur également encore inédit dans l’Hexagone, au sein d’une forme itinérante proche du théâtre de tréteaux pouvant être présentée dans des salles de fêtes et autres lieux de partage. Il monte en 2021, à l’invitation de La Criée – Théâtre national de Marseille, Médée de Sénèque dans une traduction de Florence Dupont. Comptent parmi son répertoire l’autrice américaine Naomi Wallace, dont il crée en 2024 Qui a besoin du ciel, deuxième volet d’une trilogie débutée lors du 73e Festival d’Avignon avec La Brèche. Il crée aussi en 2017 Winterreise de l’auteur norvégien Fredrik Brattberg à Actoral, festival international des arts et des écritures contemporaines, où il avait présenté Lotissement de Frédéric Vossier – spectacle qui remporte le prix du jury du Festival Impatience 2016 avant d’être présenté a 70e Festival d’Avignon. Il est alors artiste associé du Centquatre-Paris entre 2016 et 2025.
Tommy Milliot rappelle que c’est au lycée, en option théâtre, qu’il découvre le potentiel émancipateur des arts dramatiques. Formé en dramaturgie, mise en scène et scénographie, il participe à l’aventure singulière de l’Académie du Centre dramatique national de Lorient et fonde en 2014 la compagnie Man Haast avec le désir d’explorer les dramaturgies contemporaines. S’il place aujourd’hui la transmission, l’insertion et la pratique artistique au cœur de son projet pour le Nouveau Théâtre Besançon, il intervient régulièrement, depuis ses débuts, dans des collèges et des lycées et mène des stages dans des écoles supérieures (ERACM à Marseille, ESAD à Paris, ESTU à Limoges) ou auprès de comédiennes et comédiens professionnels (Chantiers Nomades).