Séminaire

L’Immanence des vérités (III) :
Les vérités comme modes d’accès fini à l’infini

L’année dernière, nous avons surtout traité des modalités opératoires de la finitude, comme idéologie dominante : les différents moyens qui nous convainquent que vivre revient toujours à s’installer de façon passive dans le caractère inévitable de la finitude. Autrement dit, tout ce qui nous persuade que vivre, c’est accepter d’être le déchet fini de l’infinité des contraintes.
Pendant l’année 2015-2016, nous allons gagner le versant affirmatif, celui qui montre que le fini comme œuvre résulte toujours d’un accès à deux infinis distincts, dont le croisement, le frottement, engendrent précisément la dimension universelle d’un fragment fini. Nous le ferons en deux étapes : d’abord, l’examen critique du formalisme le plus profond de la pensée du fini, à savoir la théorie des ensembles constructibles. Ensuite, un premier parcours des registres de l’œuvre, sous l’angle de l’immanence de ce qui les constitue, à savoir la dialectique des vérités qui entrelace deux infinis et leur résultat fini : les sciences, les politiques, les arts et les amours.