rencontres

Résister, reprendre

les chantiers de Marie José Mondzain

25 & 26 septembre 2021

de 10h à minuit

Grande & petite salle

Entrée libre

2 journées de spectacles, réflexions, projections, discussions, effervescence, vivacité : une commune de la pensée en mouvement et en gestes artistiques, en résonance avec l’œuvre de la philosophe Marie José Mondzain.
Le théâtre de la Commune d’Aubervilliers accueille des créateurs et créatrices : metteurs en scène, cinéastes, vidéastes, musiciens, plasticiens, circassiens, psychanalystes, philosophes, hommes et femmes dont le travail propose un dialogue avec l’œuvre de Marie José Mondzain.
Des images, elle montre la puissance ambiguë et centrale dans la construction de notre imaginaire artistique et politique. Face à l’aliénation que représente leur consommation aveugle, elle incite chacun d’entre nous à reprendre son pouvoir de créateur de sens. Voir ainsi le monde, c’est en démonter les mécanismes d’asservissement, c’est reprendre sa liberté de penser et d’agir pour construire dans l’espace du dialogue la possibilité d’une résistance. Cette « commune », qui investira tous les espaces du théâtre, en sera un des lieux. Vous y êtes librement conviés.

Avec la participation de : Michèle Antiphon, Nurith Aviv, Judith Baudinet, Ruedi Baur et Véra Baur, le groupe Bekkrell, Laurie Bellanca, Sophie Bourel, Christian Benedetti, Claude Buchvald, Benjamin Chaval, Sarah Clément-Colas, Jean-Louis Comolli, Duncan Evennou, Fragan Gelkher, Sylvain Georges, Sylvie Glissant, Emmanuelle Grangé, Valérie Jouve, Katia Kameli, Laurie Laufer, Hervé Loichemol, Patrice Loraux, Marie-José Malis, Sonia Masson, Juliette de Massy, Hind Meddeb, Riwana Mer, Pierre Meunier, Claude Merlin, Marie José Mondzain, Lolita Monga, Hervé Nisic, Natacha Nisic, Valère Novarina, Claudio Pazienza, Pascale Peuchmaur, Dominique Quessada, Muriel Roland, Hugo Rousselin, Philippe Roux, François Tanguy, Sébastien Thiéry, Katerina Thomadaki, Karim Touré, Martine et Gérard Venturelli, Dimitri Weyl

Programme

Accueil du public, L’image naturelle, texte de Marie José Mondzain lu par Nadia Vonderheyden
10h Ouverture de Marie-José Malis
10h20 Saxifraga politica, texte de Marie José Mondzain lu par Christian Benedetti
10h30 La mémoire vive, film de Hervé Nisic
11h Du Politique, communication de Philippe Roux
11h30 La violence n’est pas une spécialité, film de de Hervé Nisic
11h50 Dialogue avec Marie José Mondzain, le chantier : Quelles fictions constituantes mettre en partage pour créer une scène politique alternative ?
Entrée du public – texte de Marie José Mondzain lu par Nadia Vonderheyden et Catherine Baugué
14h30 Le devenir c’est la puissance de la rencontre, communication de Dimitri Weyl suivie d’un échange avec Marie José Mondzain
15h20 La sous-phrase, de Sarah Clément-Colas. Dans le cadre de la Protection Judiciaire de la Jeunesse, la philosophe répond à cette interrogation
posée à tous : quelle est la question que tu te poses le plus dans ton métier ?
Diffusion d’un enregistrement audio
15h35 Porte d’Aubervilliers, film documentaire de Valérie Jouve
16h Blackmail-Faire chanter, lecture performance d’un opéra tragi-comique sur la machine économique de Natacha Nisic
16h15 ICONOCRASH, de Judith Baudinet, Vidéo & Musique expérimentales
16h25 Quand l’image est le rien du tout, texte de Laurie Laufer et Marie José Mondzain. Lecture par Catherine Baugué et Nadia Vonderheyden, suivie d’un échange entre Laurie Laufer et Marie-José Mondzain
17h30 Au Milieu du désordre, spectacle de et par Pierre Meunier
18h50 Dialogue avec Marie José Mondzain, le chantier : Quelles fictions constituantes mettre en partage pour créer une scène politique alternative ?

Accueil du public – Texte de Marie-José Mondzain lu par Nadia Vonderheyden et Catherine Baugué
10h Pour une hospitalité manifeste, de Sébastien Thiéry et Marie José Mondzain : projection du film, appel aux cinéastes, suivi d’un échange.
10h30 Autour de Saxifraga politica, de Muriel Roland : extrait du film de Eve Barreire et Jean Luc Cohen : « La parole qui libère, Saxifrage », suivi d’une
performance philosophico-poétique
11h Mississipis, spectacle de Duncan Evennou : présentation d’un extrait.
11h15 Requiem pour le XXe siècle, film de Klonaris/Thomadaki
Avant la projection, Katerina Tomadaki évoquera la rencontre des réalisatrices (Maria Klonaris et Katerina Tomadaki) avec Marie-José Mondzain qui introduira le film. Puis après la projection, Catherine Baugué lira l’article que Marie José Mondzain a consacré à ce film
11h45 Le Roman Algérien, chap. 2, 2017, de Katia Kameli : présentation de la dernière séquence du deuxième volet du triptyque : Louisette Ighilahriz,
12h Les Echinides, de Hervé Loichemol : dramaticule joué par l’auteur
Entrée du public – texte de Marie José Mondzain lu par Nadia Vonderheyden et Catherine Baugué
13h50 À quoi ça tient ?, dialogue entre Gérard Venturelli et Patrice Loraux
14h10 Un message de Jean Louis Comolli, film réalisé par Hervé Nisic
14h20 Film lumière, Marie José Mondzain, film de Nicolas Klotz et Elisabeth Perceval
… Texte de Marie José Mondzain lu par Nadia Vonderheyden et Catherine Baugué
14h50 La lutte des langues, de Valère Novarina
15h25 Patrice Loraux et Marie José Mondzain se rencontrent une fois de plus le dimanche
15h45 La Réponse de Brecht, lecture de Sonia Masson à Marie José Mondzain
16h05 L’ombre du ravage, de Martine Venturelli : une traversée du texte de Marie José Mondzain, Eloge de la plainte, en compagnie de Beckett, Strauss, Fauré, Berio/Berberian, Schubert. Mise en voix et en espace par Martine Venturelli, metteur en scène, Riwana Mer, Emmanuelle Grangé, actrices et Juliette de Massy, chanteuse lyrique
16h50 Le vide. Extrait de cirque, de Fragan Gehlker, cordiste : projection d’un extrait du film réalisé sur le spectacle, Le Vide, suivi d’un entretien avec Marie José Mondzain
17h30 Dialogue avec Marie José Mondzain, le chantier…
18h50 Vox clamentis in deserto, texte de Marie José Mondzain lu par Claude Merlin, collaboration artistique de Claude Buchvald
21h Les Poétiques de résistance, de Marie José Mondzain présentées par Sylvie Sema Glissant. Avec la participation Nurith Aviv, Ruedi Baur et Véra Baur, Sophie Bourel, le Groupe Bekkrell, Marie-José Malis, Sonia Masson, Claude Merlin, Pierre Meunier, Lolita Monga, Dominique Quessada, Hugo Rousselin et Karim Touré, Laurie Bellanca, Benjamin Chaval, Sylvain George, Hind Meddeb

Le cabinet des archives, installation de Hervé Nisic

« Le cabinet des archives est un espace permanent visible pendant les deux jours de RESISTER / REPRENDRE. Un moniteur placé dans une des parties communes du théâtre montre une série de moments pris dans les interventions publiques de Marie José Mondzain. Ces interventions donnent à voir et à entendre une parole ferme, d’une clarté et d’une vivacité qui a souvent captivé ses auditoires, sans faire aucune concession au fond. La plupart des extraits sont tirés du séminaire public L’OBSERVATOIRE DES IMAGES que Marie José Mondzain a partagé avec des philosophes, psychanalystes, cinéastes, plasticiens ou curieux d’une pensée vivante et exigeante. Il n’y a aucune prétention dans cette présentation, sinon de témoigner de la richesse et de la diversité de ces prises de parole. »

 

NOIR INCONNU – LECTURE ÉLECTRIQUE, installation de Laurie Bellanca, Benjamin Chaval et Sylvain George

Image, son et montage Sylvain George. Montage des textes et conception sonore : Laurie Bellanca et Benjamin Chaval. Lecture de Laurie Bellanca. Textes de Sylvain George et Marie José Mondzain.

« Images zonardes » cueillies à la volée et textes de Sylvain George (extraits du livre Noir Inconnu-Wanderer), textes de Marie-José Mondzain (extraits de Confiscation et de K comme Kolonie), voix de Laurie Bellanca, motifs sonores de Benjamin Chaval, viennent se télescoper les uns avec les autres pour former une constellation d’images dialectiques, de nouvelles « opérations imageantes », un espace d’images « saxifrages », qui viennent perturber tout à la fois les catégories de l’identité et de l’altérité, comme engager de nouvelles temporalités émancipatrices à même de favoriser la création de nouveaux régimes fictionnels. Ou comment, la forme proposée, vive et radicale, ne pouvant advenir que par l’attente, la venue et l’accueil inconditionnel de l’altérité la plus radicale, vient signer le refus de toute arkhé, fondement, nostalgie du fondement, du pays natal… ; s’offrir comme communauté- qui-vient, jeux des alliances fabuleuses et à fabuler, de ce/ceux/celles qui viennent, encore et toujours, du passé comme du présent le plus lointain ; vient, dans l’ici et maintenant, interrompre le cours du monde, césurer le monde comme il ne va pas… » Sylvain George.

 

 Dé-confiscation, Manifestation/Installation de Véra et Ruedi Baur

« À la recherche du sens de son activité de designer, comment penser le geste graphique dans l’ignorance des combats iconoclastes et iconophobes de ce qui construisit les croyances de nos sociétés. Comment créer sans prendre conscience que les images pouvaient tuer, qu’elles nous sont confisquées et qu’il nous incombe de les décoloniser. Puis eu lieu une rencontre à Zurich autour du pluriel des langues et des signes. Le passage de la lecture des écrits de Marie José à l’échange directe : questionnements, dialogue, inspiration. Depuis nos chemins de résistance n’ont cessés de se croiser. Des moments exceptionnels qui construisirent bientôt une amitié. Et cette rencontre au Théâtre de la Commune ne pouvait être pour nous que l’acte fondateur d’un projet à venir : une confrontation à la mise en scène et au double rôle du théâtre de cette société du spectacle prétendue fragilisée. Ceci à la marge. »

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