« Tous des Oiseaux »

Terminales spécialité – Lycée Lamartine

Cette étude a été effectuée par les élèves de Terminale de spécialité théâtre du Lycée Lamartine, sous la conduite de Benoît Couteleau, leur professeur, et de Nathalie Bourg, comédienne et metteuse en scène associée au Théâtre de La Commune.

Faire du théâtre sans se toucher, vivre un texte sans alter ego, tel fut le défi qu’ont eu à relever les élèves de terminale cette année.

Si le théâtre n’est que chair et transpiration, il a fallu se recadrer, penser différemment, s’adapter à la contrainte, se parler à une distance plus que respectable pour se raconter une nouvelle fois l’histoire du monde. Derrière l’histoire d’une famille du XXI ème siècle sur fond de conflit israëlo-palestinen se joue une histoire universelle.

Comment vivre avec son héritage, aussi douloureux soit-il, tout en se construisant son propre chemin, son identité ?

 Un précieux conseil les a aidés :

« aller vers « l’ennemi », ou, en d’autres termes, approcher ce qui vous fait peut-être peur, en vous et chez l’autre. Apprivoiser cette peur pour donner naissance à l’oiseau amphibie que vous êtes. » Cette adresse de la comédienne Darya Sheizaf (interprète d’Eden et de l’infirmière dans Tous des Oiseaux) nous a incité à plonger dans nos jardins secrets et à trouver ce qui nous relie à chacun de ces personnages.

Tous des Oiseaux est un hymne à la tolérance, une plongée dans les identités pour reprendre son vol. Changer de paradigme, voir les choses de l’autre côté, réinventer une humanité pour combien de temps. Avec ces vidéos que nous vous présentons, nous avons fait le pari de croire aussi à l’imaginaire, de continuer à dire avec l’autre, à travers sa voix, et ses mots. Nous avons retissé un lien que nous vous tendons.

Marah et Arto

Tableau 13 : La sale besogne

Cette scène, c’est la scène de la confrontation. Confrontation entre mère et belle-fille. Entre juive et musulmane. Une confrontation entre deux générations de femmes qui s’affrontent enfin autour d’un même chagrin. Car Eitan, fils de Norah et petit ami de Wahida vient de plonger dans le coma.

Tom

Cette scène est le dénouement de la pièce de Wajdi Mouawad. En effet, Etgar va raconter une histoire à David, l’histoire de deux vies chamboulées par une simple boîte à boîte. Le récit d’un père raconté à son grand fils est mêlé aux souvenirs douloureux du conflit israélo-palestinien.

Lou

Cette scène -26. Une pierre- clôt la pièce :

Eitan parle seul devant la tombe de son père, David. Eitan pour son père accomplit le Kaddish qui est traditionnellement une prière effectuée par le fils aîné à un de ses parents

Penda

-18. La vitesse de la vérité-

La scène que j’interprète correspond au moment où on plonge au cœur du personnage de Norah. Son expérience, ses souvenirs, son ressenti… Elle nous permet également de comprendre le refus d’Eitan sur la question de la transmission de la culpabilité.

Antoine et Violette

Il s’agit ici de la rencontre entre Ethan et Wahida. De celle-ci naît l’amour interdit entre cette femme d’origine arabe et cet homme juif.
Wajdi Mouawad montre cette rencontre à travers un voyage temporel. Il s’agit ici d’un flashback de Wahida alors qu’ils sont en Israël juste après l’accident d’Ethan. Alors que le jeune homme est victime de l’attentat du pont Allenby, à la frontière entre Israël et la Jordanie, commence un récit sur cette famille qui découvre la vraie frontière entre les juifs et les arabes, entre eux et l’ennemi.

Lenz

David est un personnage assez conservateur de par ses origine juives, il rejette même l’amour que son fils Eitan peut avoir pour Wahida qui n’est pas juive. Mais après qu’Eitan soit tombé dans le coma, toutes ses opinions bornée vont être remises en cause, il va alors se rendre compte que tout ce qui aurait dû compter pour lui aurait dû être l’amour de son fils.
La scène qui est jouée ici se produit au moment où David réalise que rien ne compte plus pour lui que son fils.